décret BACS

Le décret BACS bouscule le paysage énergétique des bâtiments tertiaires. Sérieux électrochoc réglementaire, il pousse les acteurs à repenser leur modèle de performance. Bureaux, commerces ou hôtels, quels sont les établissements qui vont devoir se mettre en conformité ?

Bureaux et administrations

Avec leurs parcs immobiliers conséquents, les entreprises et les administrations figurent parmi les premiers assujettis au decret bacs. Il faut dire que les bureaux représentent une part significative des consommations d’énergie du secteur tertiaire. Chauffage, climatisation, éclairage et ventilation sont autant de postes sur lesquels il existe un gisement considérable d’économies.

Les bâtiments publics sont d’autant plus concernés qu’ils se doivent de montrer l’exemple. L’État, les collectivités et les établissements publics vont devoir prendre le virage de l’efficacité énergétique. Un défi de taille, mais aussi une formidable opportunité de réduire la facture et l’empreinte carbone.

Commerces et grandes surfaces

Autre cible majeure du décret BACS : les bâtiments accueillant des activités commerciales. Des petites boutiques aux centres commerciaux, en passant par les grandes surfaces, c’est tout un pan de l’économie qui va devoir optimiser sa gestion de l’énergie. Avec des amplitudes horaires importantes et des volumes conséquents à chauffer ou à climatiser, le potentiel d’amélioration est énorme.

La climatisation sera particulièrement dans le viseur. Souvent énergivore, elle cristallise une grande partie des enjeux, à la fois en matière de consommation et de confort des occupants. Les propriétaires et gestionnaires vont devoir trouver le bon équilibre entre maîtrise des coûts et qualité d’accueil de la clientèle.

tertiaire décret BACS

Hôtels et restaurants

Le décret BACS n’oublie pas le secteur de l’hôtellerie-restauration. Et pour cause : avec un fonctionnement presque continu et des attentes élevées en termes de prestations, les établissements du CHR sont naturellement énergivores. Du petit déjeuner au dîner, en passant par le room service, chaque détail compte et pèse sur les consommations.

Mais ce qui était jusqu’à présent une contrainte peut devenir un atout. En investissant dans des équipements plus performants et une gestion plus fine, les hôtels et restaurants peuvent significativement alléger leurs charges. De quoi redonner des marges de manœuvre pour développer leur activité, tout en répondant aux nouvelles attentes des clients en matière de responsabilité environnementale.

Santé et enseignement

Autre secteur dans le radar du décret BACS, les bâtiments dédiés à la santé et à l’enseignement : hôpitaux, cliniques, écoles, universités, etc. Tous ces établissements ont en commun d’avoir des besoins spécifiques et souvent intensifs en énergie.

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Pour autant, la performance énergétique ne doit pas se faire au détriment de la qualité de service. Au contraire, elle peut être un levier pour améliorer le confort et la sécurité des patients, des élèves et des personnels. À condition d’adopter une approche globale et raisonnée, en phase avec les contraintes propres à chaque activité.

Entrepôts et data centers

Enfin, le décret BACS s’invite également dans l’univers méconnu, mais stratégique des bâtiments logistiques et numériques. On citera entre autres : entrepôts, plateformes de distribution, data centers… En effet, ces installations consomment souvent massivement, en raison de leurs volumes importants et de leurs équipements énergivores.

L’enjeu est d’autant plus crucial que ces bâtiments sont au cœur des nouveaux modes de consommation et de travail : e-commerce, cloud, streaming… Autant d’usages en plein essor qui nécessitent des infrastructures performantes et résilientes. En parallèle, la chaleur dégagée par les data centers pourrait être davantage valorisée, par exemple pour alimenter des réseaux de chaleur urbains.